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Les chasseurs d'épaves

par gaba, Redofre, Cassiopée, Alwenn

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7 nov. 2015 - 20:43

LES CHASSEURS D'ÉPAVES
par Anwenn, Cassiopée, gaba et Redofre
_____________


Les chasseurs d'épaves est un récit narratif commencé sur Ter Aelis 1.5.


Résumé :
Sam Le Goff le forgeron est un bon bougre, tout comme Laouen Lostarbleiz qui aime tant perdre son temps à peaufiner son aéronef. Mais Grav'oc s'est mis en travers de leur chemin, lui et son univers sortis des règles. Tous deux se retrouvent embarqués sur un bateau volé à Avèle Morlord, coincée à bord elle aussi, avec à leur trousse une armada prête à les raser du monde des vivants.


Les auteurs :

Redofre joue Grav'oc, Cassiopée joue Laouen Lostarbleiz, gaba joue Sam Le Goff et
Anwenn joue Avèle Morlord.


Couleurs des dialogues :
Sam Le Goff : #ffff00
Laouen Lostarbleiz: tan
Grav'oc : #00ff00
Avèle Morlord : #E9383F


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Message posté le 00:53 - 8 avr. 2016

La dernière tirade de Sam n'avait que très peu modifié le mouvement des sourcils de Laouen. Ils s'étaient stabilisés en position haute et évoquaient la pure incompréhension autant que l'étonnement de ne pas comprendre.
Elle en conclut cependant que la femme en question plaisait beaucoup à Sam et qu'elle était lié au navire. Par contre, elle resta dans l'expectative quant aux capacités mécaniques de celle-ci et le fit savoir.

- Tu ne vas quand même pas me dire qu'elle sait faire marcher la mécanique, celle là !

Bien-sûr, avec le ton utilisé, Laouen ne risquait pas d'entrer dans les bonnes grâces de la fille du bateau, mais pour l'instant Laouen était contrariée. Contrariée parce que son aéronef n'était pas en sécurité. Contrariée parce que Sam comptait le guilledou à une inconnu alors qu'ils étaient en position désespérée. Contrariée parce que rien n'allait correctement depuis la veille... Elle eut soudain une envie folle de se mettre à pleurer. Pourtant elle retint ses larmes. Elle n'allait quand même pas se mettre à pleurer devant la fille et encore moins devant cet animal de Sam !

Alors elle se reprit, en s'adressant directement à la fille :

- Tu sais vraiment faire marcher la mécanique ?

Après une petite seconde durant laquelle seuls les coups violents des pistons venaient concurrencer les jets sonores,alors que le navire prenait une vitesse à faire bouillir la marmite, elle ajouta :

- Tu es qui, exactement ?


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Message posté le 11:56 - 8 avr. 2016

Avèle avait encore l'image amusante du commodore en furie en tête quand une autre jeune arriva.

- Tu sais vraiment faire marcher la mécanique ?

Avèle n'eu pas le temps de répondre qu'elle ajoutait déjà

- Tu es qui, exactement ?

Avèle n'était habitué à ce qu'on lui parle sur ce ton et elle le détestait mais elle voyait clairement de la colère dans le regard de la jeune femme. Jamais personne n'osait lui parler comme ça même furieux. Elle leva les yeux en signe de réflexion ne sachant pas par quel point commencer. Elle décida de faire le plus simple ne voyant pas de menaces venir d'eux. Elle se tenait à une des barres de fixation de la machine pour ne pas perdre l'équilibre. Elle était déjà tombée trop de fois aujourd'hui.

-Je suis Avèle Morlord, les gens me connaissent plus comme la Dame blanche ou, quand ils veulent être méchants, le spectre à cause de mon teint et ma santé. Je suis inventrice et créatrice, je travail sur des automates complexes alors les rouages d'un bateau sont à la base de mes connaissances. Et la moitié des brevets qui font tourné ce navire sont de ma création.

Elle avait répondu d'un traite, vexée qu'on ose lui parler en mettant en doute ses capacités. Elle décida, cependant, de garder sa réflexion sur le ton employé par la fille aux tresses pour elle, ne voulant pas faire d'histoire. Du moins, jusqu'à ce qu'elle sache de quoi il retournait vraiment. Elle nota des tâches sur sa robe et cela ne lui convenait pas non plus. Elle la réajusta un peu aussi avant de poursuivre :

- Par ailleurs, ce vaisseau est la propriété de mon frère et sous le commandement d'un de ses amis. Ce bateau fait partie de la compagnie marchande de Port Blanc. Il était sous escorte militaire quand nous sommes arrivés ici. D'où votre envie d'avancer plus vite visiblement. Ils vous ont pris en chasse.

Elle voyait qu'elle commençait à perdre la nouvelle venue. Et elle décida d'abrégé.

- Et vous qui êtes-vous ? Que faîtes-vous à bord ?


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Message posté le 18:55 - 8 avr. 2016

Les informations données par Avèle Morlod faisaient mouche dans l'esprit de Laouen. Tout allait vraiment trop vite pour elle. Les événements semblaient vouloir attenter à sa vie et elle n'aimait vraiment pas cela. Pourtant elle réprima sa colère car la jeune fille, aussi blanche soit-elle, avait du répondant et ça lui plaisait de voir une fille de son âge se battre autant qu'elle.
Elle répondit à la vitesse d'une mitraillette car c'était le seul langage adapté au moment :

- Je suis Laouen Lostarbleiz, je suis heu... inventrice et créatrice (L'énoncé de la jeune fille lui avait bien plus). Nous devons absolument aller chercher mon aéronef construit de mes propres mains ! (Elle accentua ses mots de grands mouvements de bras) Et avec moi... et bien... ça tourne aussi. Et je suis là à cause de l'autre là-bas (Elle montrait le pont) et qu'on a failli se faire tuer...


Il lui semblait s'être ainsi suffisamment présentée. Et ne pouvant être en colère contre une personne qu'elle considérait être une consœur, sœur du propriétaire du navire, elle tourna sa colère sur Sam qui regardait cet échange médusé.

- Sam ! Faut aller plus vite que ça ! Fait quelque chose !


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Message posté le 22:13 - 8 avr. 2016

Les gens ont souvent moins de courage qu'ils ne le pensent. Le fait est bien connu des soldats, leurs cris de guerre sont souvent des cris de terreur. Plus d'un chevalier a demandé la localisation des toilettes, une fois arrivé devant le dragon qu'il venait pourfendre. Certains en ont même eu réellement besoin. Si le combat a eu lieu dans la plupart des cas*, c'est que les dragons sont des bistrotiers dans l'âme et qu'ils ne prêtent pas leurs commodités sans consommation en contre-partie.
Le truc, c'est qu'on a généralement besoin de courage avant de se lancer. Une fois prit dans les événements, les pensées telles que "Au fait, c'est quoi le ratio de pertes d'une charge de cavalerie légère contre une position fortifiée ?" ou "Ça fond à quelle température, une armure ?" ne peuvent pas détourner le cours de l'Histoire.

Il faut mettre au crédit de Sam qu'il ne se défila pas pendant la tempête, malgré qu'il sache exactement à quelle température fond chaque alliage susceptible de constituer une armure.
L'idée de remonter sur le pont pour voir s'ils semaient leurs poursuivants ou si Grav'oc ne faisait pas de bêtises ne lui effleura pas l'esprit. Quand une idée saute à pied joint sur un esprit, on ne peut pas parler d'effleurement.
Au lieu de ça, il chargea le fortin sabre au clair. Il aligna sa lance sur l’œil du reptile. Et la terreur fit trembler sa voix à une fréquence ultrasonique, ce qui donna l'illusion qu'elle était bien assurée.

On fait déjà quelque chose, Laouen. Mademoiselle Avèle s'est révélée d'une aide précieuse pour modifier la chaudière et nous dépassons de deux atmosphères la pression maximale recommandée. Je ne sais pas combien de temps elle va tenir, mais mes renforts en alliage de Nickel devraient résister le temps qu'on les sème.

Sam s'arrêta un instant pour fixer une hélice à un axe, à l'entrée du foyer. Il enclencha l'axe et le ventilateur improvisé se mit à propulser l'air vers le charbon en combustion. Les flammes se firent plus vives.

Voilà, on a plus besoin de soufflet. Bien sûr, l'idéal serait d'avoir du charbon en poudre comme sur les aéronefs. On pourrait au moins demander à Grav'Oc de le concasser.

Le forgeron se rappela alors que le pirate n'était pas encore au courant de l'existence d'Avèle et que son tempérament explosif pourrait poser problème. Quant à son odeur, elle pourrait bien être encore plus explosive en présence d'une flamme nue.

En fait on va se débrouiller.


*À l'exception notable de la rencontre entre le chevalier d'Al Quia et le Fléau de Candrin, un dragon au feu prodigieusement puissant, mais dont l'intelligence était un cran en dessous de la moyenne de son espèce. D'Al Quia réussit à convaincre le Fléau d'épargner la ville de Candrin en échange d'un approvisionnement régulier en or et d'une cachette confortable pour le soustraire à la vindicte populaire. Les thermes de Candrin furent un temps très réputées jusqu'à ce que le dragon apprenne quelle part des bénéfices s'octroyait d'Al Quia.

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Message posté le 18:46 - 18 avr. 2016

Laouen parla avec un tel débit de paroles que Avèle eu un peu de mal à tout bien saisir. Elle pensait cependant avoir compris l essentiel. Ils n étaient pas non plus là de leur plein gré. Toujours accrochée à sa barre de fixation elle les regardais un peu sidérée par ce qu il se passait.

Aller plus vite lui semblait compliqué avec un bidouillage de fortune. Il faudrait faire des modifications plus complexes. Avèle pensa que c'était une occasion unique de tester la chaudière en surpression.

Sam ajouta une hélice pour refroidir le circuit. Provisoire mais astucieux.

La dernière remarque de Sam ne la rassura pas. Ils semblaient, tout les deux, avoir aussi peur qu'elle.

-Qui est Grav'oc ?


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Message posté le 23:05 - 18 avr. 2016

Pendant ce temps, des gens tenaient une réunion dans une pièce sombre d'un bâtiment en périphérie de Gav'Orn. La pièce n'était pas sombre à cause d'un manque de lumière ou parce qu'il faisait nuit dehors. Elle était sombre par nature et le serait toujours autant à midi en plein été en remplaçant les fenêtres étroites par de grandes baies vitrées. On y imaginait facilement un groupe d'hommes en capuchons en train de conspirer pour prendre le pouvoir.
Tel n'était pas l'objectif des personnes présentes.
Inutile de conspirer quand on a déjà le pouvoir après tout. Quant aux réunions secrètes pour garder ce pouvoir, il ne s'agit pas de conspiration, mais de bien pire encore.
Il s'agit de politique.
Là où les réunions de conspirateurs se focalisent sur l'objectif principal, les réunions politiques camouflent leurs buts véritables sous des sujets de discussions sans intérêt apparent, tels que les taxes portuaires ou les prix de vente du bétail.
Le but de ces discussions est de permettre à chaque politicien de jauger les autres, de savoir qui est dans son camp et qui est dans le camp opposé, qui peut être convaincu et qui peut trahir. Elles sont essentielles, car ce qui différencie le politicien du conspirateur, c'est qu'il ne peut avoir plus de pouvoir qu'au détriment de ses semblables.

C'est ainsi qu'après une heure de débats sans prise de décision sur aucun des points évoqués (hormis celle de débattre sur ce point à la prochaine réunion), l'un des politiciens entra dans le vif du sujet.

En ce qui concerne le Pneumanet inter-cités, où en sommes-nous ?

Un homme de la Corporation des forgerons lui répondit.

Notre recherche d'investisseurs avance bien. Évidemment, c'est un peu long, à cause du secret à préserver sur le projet.

Bien, et en ce qui concerne le nickel ?

C'est cette fois un officiel de la Hanse des bateliers qui parla.

Monsieur Archibald Ponty vient de m'annoncer ce soir que trois forges de plus renoncent à en acheter. La montée des prix fait effet.

Nos partenaires seront bientôt les seuls à en avoir en stock.

Vous êtes sûr que c'est indispensable ? Les spéculations sur ce métal ne passeront pas inaperçues très longtemps.

C'est essentiel à notre projet. Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir des concurrents sur le marché du Pneumanet.

Mais on en a pas vraiment besoin pour faire les tubes ! Ceux de Gav'Orn sont en cuivre, après tout.

Le cuivre fonctionne pour de courtes distances, mais il se corrode, se déforme sous la pression et les chocs des cylindres. Il y a en permanence une partie du réseau qui est fermée pour entretien et réparation. Ça marche bien dans une ville parce qu'on peut faire passer les messages par un autre chemin, mais c'est impensable pour relier la Grande Belle Thil ou les Cories. Il faut impérativement utiliser un alliage d'acier qui ne s'oxyde pas. Et pour cela, il faut du nickel.

Voilà pourquoi votre tâche auprès de la Hanse est essentielle.
Oh, très bien.

L'homme de la Hanse savoura la flatterie un instant avant que quelque chose ne lui vienne à l'esprit.

Nous avons peut-être un problème alors. Un des forgerons que nous avons évincé a reçu la visite d'un pirate aujourd'hui, après le passage de monsieur Ponty. Notre agent les a entendu parler de nickel, et le pirate en aurait donné un lingot au forgeron.

"aurait" ? Il n'est pas sûr ?

Il n'a pas pu s'approcher beaucoup.

Il ne voulait pas être vu ?

Oh, ça, ce n'est pas un problème. La forge en question donne sur une rue très fréquentée. C'était plutôt l'odeur du pirate qui le gênait. L'agent l'a décrite comme corrosive, mais je pense qu'il a exagéré.

Peut-être pas tant que ça : savoir différencier les métaux sensibles à la corrosion de ceux qui ne le sont pas est une qualité utile pour un pirate. On ne peut pas lui refourguer de la fausse monnaie par exemple.

Où est ce forgeron à présent ?

L'agent l'a vu avec une femme sur le port ce soir. Ils sont montés à bord d'un navire. Il a également déduit la présence du pirate grâce à son flair.

Ah, l'instinct d'enquêteur.

Ce n'était pas une métaphore. Quoi qu'il en soit, le forgeron, la femme et le pirate ont quitté le navire et sont montés à bord d'une caravelle qui a appareillé peu de temps après.

De quel navire s'agissait-il ?

Le Lieutenant Delhia.

Oh, je vois. Ce navire est censé être sous les ordres du commodore Saverell. Connaissant le Shark, je peux vous dire que ces personnes n'interféreront pas avec nos plans.

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Message posté le 13:10 - 4 juin 2016

Pendant ce temps, isolé à la barre et enfin roi des mers, Grav'oc s'était laissé aller à changer ses intonations piratesques en ronchonnements assoupis puis francs ronflements. La différence était bien entendu insensible à toute oreille humaine normalement constituée. Et assourdissante comme insupportable à tout ouïe un peu fine (il s'était d'ailleurs fait virer d'un baleinier à cause de ça: mais il l'ignorait).

Il se réveilla (ou pas) et étonné de ne voir personne comme de filer à très haute vitesse (probablement un rêve: ses rêves érotiques ressemblaient à ça: bateau, vitesse...) il s'aventura aux chiottes, pas sur que pisser depuis le pont soit recommandé en plein rêve (on sait jamais ce qui peut sortir des eaux à une telle vitesse).
Il déboula donc dans la cale, aperçut les gredins amateurs à qui il avait sauvé la vie et ne l'avaient pas vraiment remercié (mais dans la vie de pirate l'impolitesse et le manque de tact permettait de supposer qu'ils seraient au moins efficaces en cruauté), ronchonna et commença à se débrailler quand il vit un truc blanchâtre, fragile, et presque éthéré quoi que vilement charmant: un fantôme probablement. Pire: le fantôme de Souriverte, le rat qui hante les navires volés et harcèle les pauvres pirates faisant leur job pour rester en vie et ôter celle des autres.

Il hurla, un cri strident, horrible, déchirant, et absolument surnaturel pour un type de son gabarit. Il se traîna hors de la cale, le mécanisme à poudre hors du futal (et peut être d'autres éléments tout aussi noirs qu'inidentifiables et organiques) et s'effondra derrière la barre, s'évanouissant et cherchant un rêve moins flippant.

Un pirate, c'est sensible, non mais.

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Message posté le 17:24 - 4 juin 2016

La descente impromptue de Grav'Oc dans la salle des machines avait tiré Laouen du malaise qui l'empêchait d'agir. Elle suivit sa volte-face et monta derrière lui sur le pont. Le vaisseau fendait l'onde avec force et vacarme. Les vagues d'étrave se déversaient bruyamment de chaque coté du navire et les bois craquaient des soupirs d'effort. Cependant les voiles faseillaient malgré le vent arrière qui les poussaient. Le pirate puant n'avait même pas pris la peine de régler les voiles ! Elles pouvaient leur apporter la pointe de vitesse qui leur permettrait de distancer leurs poursuivants ou au moins faire en sorte qu'ils ne les rattrapent pas.
Laouen courut vers Grav'Oc bringuebalant qui finissait de se reculotter vaguement.
Elle l'empoigna par la manche et le tira vers les écoutes.

- Allez ! Aide-moi espèce de chiffe molle ! Bouge toi si tu veux profiter encore un moment de ta bouteille !! Si tu ne veux que ceux qui nous suivent ne l'utilisent pour te la fracasser sur ton crâne de pirate aviné !!

Ce faisant, elle tirait sur les écoutes avec toutes la force de ses petits bras pour amener le bateau à gagner de la vitesse.

- Allez !! Aide-moi, bons sang !!


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Message posté le 01:57 - 28 juin 2016

Avèle eu un cri de surprise quand elle vit Grav'oc. L énergumène, la jeune femme ne voyais pas d'autre qualificatif à cet homme, poussa un hurlement quand il la regarda.
Elle le fixait, apeurée par un tel comportement et presque choquée de le voir commencé à se déshabiller avant de s enfuir à toutes jambes.
Elle ne comprenais pas ce qu'il venait de se passer. Elle tournait la tête vers Cassiopée et Sam mais déjà l aviatrice poursuivait le pirate.
Elle regarda Sam avec des yeux interrogateurs et articula deux mots.

-Que..qui ??


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Message posté le 19:21 - 10 juil. 2016

On ne peut pas dire que la duplicité faisait partie de l'univers de Sam. La forge est honnête par essence, on n'y voit pas du fer chauffer sans rougir. Elle ne favorise pas non plus l'esprit commerçant, on imagine mal un forgeron tenir son stand sur la place du marcher et crier « Elles sont belles, mes bielles ! Ils sont solides, mes vilebrequins ! ». Sam n'était donc pas très à l'aise pour déformer la vérité d'une manière générale.
Il sentait cependant que s'il expliquait dans les détails à Avèle qui était le pirate, elle pourrait se déconcentrer de son travail sur la chaudière.
Il fallait donc minimiser pour rassurer, un exercice difficile pour le forgeron.

Oh, ça c'est Grav'Oc, il est…

Inoffensif ? Certes, il était présentement nu comme un ver* et dépourvu de tout outil tranchant ou à poudre noire, mais sa peau contrevenait à pas moins de trois articles de la convention de Willaer sur les armes miasmatiques.

Sympathique ? Pendant trente secondes si on lui offre une pinte de bière. Du moins, ses glouglous sont sympathiques.

Enfin, je veux dire, il…

Il gagne à être connu ? Il y gagne beaucoup d'argent, souvent au détriment de ceux qui font sa connaissance.

Il ?

Devant l'impatience inquiète de la mécanicienne, le forgeron opta pour le mensonge par omission.

Il va nous aider à trouver du nickel pour mon acier qui ne rouille pas. Et on lui répare son alambic en échange.

* Du genre de ceux qu'on met dans les bouteilles d'alcool exotique.

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Message posté le 05:53 - 12 juil. 2016

Avèle était debout depuis bien trop longtemps et elle était exténuée. Ses forces diminuant à vue d'oeil.

Il va nous aider à trouver du nickel pour mon acier qui ne rouille pas. Et on lui répare son alambic en échange.

Avèle fronça les sourcils. Elle était furieuse. Sam lui mentait. Depuis quand le vol d'un bateau et la fuite devant les autorités sont-ils nécessaire pour trouver du nickel ?

Elle regarda Sam, se demandant si finalement elle pouvait lui confiance. Tout ça pour un alambic ? C était trop gros pour être réel.

Elle voulait savoir ce qui se passait réellement. Elle était maintenant plus terrifiée que jamais. Avèle était aussi en colère. Elle sera le poing avant de jeter au forgeron un regard noir. Elle lâcha alors le tuyau auquel elle s'était agripper plus tôt.

On ne vol pas un navire de la marine marchande et on ne s'enfuit pas devant les autorités pour trouver du nickel.

Son ton avait été glacial et violent. Les mots lui avaient échappé. La jeune femme voulait des réponses mais elle se sentait maintenant trop faible pour rester debout. Elle tituba deux pas avant de s effondrer.


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Message posté le 20:43 - 10 août 2016

Pendant ce temps, Grav'oc, sorti de sa recherche de rêve par une aviatrice autoritaire qui prenait les commandes de son navire tenta une de ses spécialités: l'improvisation dans le réel depuis le monde des songes.

Il se leva (encore défroqué mais inconscient de ce détail) et hurla comme si les écoutes avaient été douées d'oreilles et de système nerveux central, craignant ainsi la fureur de son ton. Devant leur impertinence, il poussa la jeune femme devant la barre et se jeta sur les cordes, comme se battant avec des serpents antiques (dans un style tex avery). Assez vite les voiles furent tendues... un peu trop. Il enroula alors les cadavres de serpents sans noter la tension et les craquements qui suivirent, et fit de jolis tas avec les cordes enroulées, puis se retourna vers la barre, se demandant par quel moyen il allait récupérer sa couronne.

Il pensa que le moyen le plus stylé serait d'accrocher le prétendant à l'ancre, et le moyen le plus pacifiste de l'épouser et lui ordonner d'aller nettoyer la cale pendant qu'il se rendormirait.

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Message posté le 15:28 - 17 sept. 2016

Laouen s'était retrouvée la barre à roue en main au moment même où les moteurs poussaient le navire à leur pleine puissance. Elle s’arque-bouta sur les poignées de l'anneau qui vibraient sous l'effet de la vitesse. Elle agit sans prendre conscience que Grav'oc l'avait déplacée comme un vulgaire paquet pour la placer à la barre. Une seule pensée l'obnubilait , celle du danger de la situation dans laquelle ils se trouvaient. Et devant le danger une seule action possible : être brave !

Les voiles tendues sous l'assaut du vent entraînaient le navire encore plus vite et la carcasse craquait sous ses pieds. Le pont résonnait d'une vibration sourde tandis que les espars grinçaient dangereusement.

Elle hurla des mots qui se perdaient dans le vent et les bruits des moteurs poussés à fond :

- Grav'oc, arrêtez ! Tout va exploser sous cette tension ! Arrêtez !


C'est alors que le bonhomme s'approcha d'elle, l'haleine puante. Tout en se grattant l'aine, il la regarda d'un œil torve puis se jeta sur elle.
Lâchant la barre malgré elle, elle lui échappa. Mais n'échappa pas à l'embardée que fit le navire prit de folie. Le bateau bondit littéralement hors de l'eau et atterrissage douloureux envoya Grav'oc valdinguer dans les ralingues. Sous le choc, Laouen fut soulevée de terre puis jetée contre le mat d’artimon pour rebondir contre la barre à roue qu'elle empoigna comme un dernier espoir.


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Message posté le 22:58 - 3 nov. 2016

Grav'oc sous le choc s'ouvrit le cuir chevelu sur la baume, après avoir glissé le long de la voile, la ralingue lui rougisse un long pan d'épiderme.

Il reprit un rêve super chaud où nu et musclé il combattait deux serpents dans un berceau. Sa barbe l'empêchait toutefois de jeter les serpents et le combat s'éternisait.

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Message posté le 18:01 - 11 juil. 2017

Avèle n'avait plus aucune force pour se mouvoir. Elle sentait le bateau accélérer sa course sans pouvoir rien faire. A ce moment précis, elle détestait son corps d'être aussi faible. Elle entendit des voix, sur le pont, sans saisir le moindre mot de ce qui ce disait. Rien, elle ne pouvait rien faire du tout. Du moins pas sans aide.

Tout se mélangeait dans sa tête, Laouen lui semblait honnête mais Sam lui cachait visiblement quelque chose. Pour l'instant le plus urgent était de réduire la vitesse du bateau et elle ne pourrait pas le faire sans que le forgeron ne l'aide.

Elle était assise au milieu de la cale pendant que le bateau semblait vouloir s'envoler. Pour le moment, il fallait remettre cette querelle à plus tard et essayer d'éviter le pire au bateau.

Sam, il faut que tu fasses quelque chose.


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